Una de les cançons que, de sempre, més m’han agradat (potser diria millor, emocionat) és Les feuilles mortes, poema de Prévert cantat per Yves Montand, i convertit en una cançó capaç de posar els pèls de punta a tot el públic de l’Olympia de Paris.
Tornar-la a escoltar em fa venir a la ment la idea del molt que ens estem perdent deixant de banda la cultura francòfona i substituïnt-la per l’anglosaxona, incapaç en molts sentits d’igualar-ne l’originalitat i la sensibilitat. Ho compensa una mica l’exratordinària “Autumn leaves” o el “September falls”, la versió jazzística de la cançó. Us deixo aquí la lletra de Prévert, la cançó de Montand i una versió de l’Autumn leaves de Chet Baker i Paul Desmond.
Oh je voudrais tant que tu te souviennes
Des jours heureux où nous étions amis
En ce temps là, la vie était plus belle
Et le soleil plus brûlant qu’aujourd’hui
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Tu vois je n’ai pas oublié
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle
Les souvenirs et les regrets aussi
Et le vent du nord les emportet
Dans la nuit froide de l’oubli
Tu vois, je n’ai pas oublié
La chanson que tu me chantais
C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais, et je t’aimais
Et nous vivions tout les deux ensemble
Toi qui m’aimais, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aiment
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis
C’est une chanson, qui nous ressemble
Toi tu m’aimais et je t’aimais
Et nous vivions, tous deux ensemble
Toi qui m’aimait, moi qui t’aimais
Mais la vie sépare ceux qui s’aime
Tout doucement sans faire de bruit
Et la mer efface sur le sable
Le pas des amants désunis.